Différences entre les versions de « Châteaux d'eau »

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Choses à savoir pour s'installer sur un château d'eau encore en activité. Pour les vides qui ont été sortis du réseau de distribution, c'est bien plus simple, il suffit de demander et de s'assurer de la sécurité de l'édifice.
Choses à savoir pour s'installer sur un château d'eau.


Pour ceux ou on peut encore barboter :
= Pour ceux qui ne sont plus en service =
- Les château d'eau appartiennent généralement aux communes
Lorsqu'ils ont été sortis du réseau de distribution, c'est bien plus simple, il suffit de demander au propriétaire (généralement la mairie, sauf si un fou l'a racheté) et de s'assurer de la sécurité de l'édifice, de ses équipements (notamment au niveau des échelles qui peuvent rouiller assez rapidement) et de l'absence de chute d’éléments (généralement, ça commence par les enduits) surtout lorsqu'il se trouve en bordure de voie publique.
- La compétence gestion de l'eau est généralement délégué à l'échelon au dessus (comcom, commune nouvelle ou syndicat - qui ont tendance à disparaître avec la loi NOTRe -) voir
encore plus haut (département)
- Une grande partie sont mis en gestion chez des privés (SAUR, Véolia, ...) qui sont des délégataires du service publique (mais pas toujours, parfois, l'eau est gérée par la commune. C'est rarement le cas dans les petites communes rurales)


Bottomline : il faut l'accord de tous, mais le délégataire final quand il existe, même s'il peut poser des conditions de principe, n'a pas son mot à dire sur la décision, il est simple exécutant. Il convient donc d'aller frapper à la porte de l'EPCI qui a la compétence gestion de l'eau. Une fois que celle ci est d'accord, ce n'est plus qu'une questions de convention.
= Pour ceux ou on peut encore barboter =
* Les château d'eau appartiennent généralement aux communes sur le territoire desquelles ils sont plantés ;
* La compétence gestion de l'eau est généralement délégué à l'échelon au dessus (comcom, commune nouvelle ou syndicat - qui ont tendance à disparaître avec la loi NOTRe -) voir
encore plus haut (département) ;
* Une grande partie sont mis en gestion chez des privés (SAUR, Véolia, ...) qui sont des délégataires du service publique (mais pas toujours, parfois, l'eau est gérée par la commune. C'est rarement le cas dans les petites communes rurales.


Quelques bonnes choses à savoir sur les châteaux en général :
Bottomline : il faut l'accord de tous, mais le délégataire final quand il existe, même s'il peut poser des conditions de principe, n'a pas son mot à dire sur la décision, il est simple exécutant. Il convient donc d'aller frapper à la porte de l'EPCI qui a la compétence gestion de l'eau. Une fois que celle ci est d'accord, ce n'est plus qu'une questions de convention (ce qui n'est pas forcément sans poser problème)
- bons nombre (en tout cas par chez nous) sont gravitaires (l'eau arrive dedans par simple effet de gravité depuis un autre château plus haut ou des pompes situées plus loin) et n'ont donc pas ... d'électricité. Ça peut être chiant pour monter un relais. S'il y en a pas loin (< 30 mètres), c'est 1300 € le forfait d'installation ERdF pour se faire poser un compteur. On a tenté (mais on n'est pas doués) le solaire, c'était franchement pas convaincant)


- un château gérée en DSP par un délégataire privé, c'est une collection d'emmerdes à long terme. Quand un truc est en rade, il faut chopper un gars du délégataire, le faire venir, qu'il ouvre la porte, lui signer son bon d'intervention, parfois payer une facture de déplacement ... ça plaide pour installer le maximum de trucs EN DEHORS du château (même si c'est incomparablement plus simple de câbler par dedans) pour pouvoir à minima aller jouer avec les fils en bas sans avoir à remuer ciel et terre pour se faire ouvrir. Ils sont souvent enfermés dans un grillage, ce qui ne simplifie pas l'affaire, mais obtenir la clé de la grille (et pas celle du château) doit pouvoir se négocier. On a déjà été enquiquinés plus de 96h, en pleine semaine, avant de pouvoir se faire ouvrir. C'est rageant.
= Quelques bonnes choses à savoir sur les châteaux en général =
* bons nombre (en tout cas par chez nous) sont gravitaires (l'eau arrive dedans par simple effet de gravité depuis un autre château plus haut ou des pompes situées plus loin) et n'ont donc pas ... d'électricité. Ça peut être chiant pour monter un relais. S'il y en a pas loin (< 30 mètres), c'est 1300 € le forfait d'installation ERdF pour se faire poser un compteur. On a tenté (mais on n'est pas doués) le solaire, c'était franchement pas convaincant.


- pour avoir (et garder) un bon contacts avec les équipes de terrain des délégataires, le port de gilet jaune et les équipements de protection individuelle (baudrier, longes, mousquetons) sont un plus non négligeable et une obligation vitale en cas d'accès à un château d'eau sans mise en protection collective, ce qui est le cas de l'immense majorité d'entre eux. Avoir des habilitations travail en hauteur n'est pas une idiotie contournable non plus, quoi qu'on ne nous les ai jamais demandées.
* un château gérée en DSP par un délégataire privé, c'est une collection d'emmerdes à long terme. Quand un truc est en rade, il faut chopper un gars du délégataire, le faire venir, qu'il ouvre la porte, lui signer son bon d'intervention, parfois payer une facture de déplacement ... ça plaide pour installer le maximum de trucs EN DEHORS du château (même si c'est incomparablement plus simple de câbler par dedans) pour pouvoir à minima aller jouer avec les fils en bas sans avoir à remuer ciel et terre pour se faire ouvrir. Ils sont souvent enfermés dans un grillage, ce qui ne simplifie pas l'affaire, mais obtenir la clé de la grille (et pas celle du château) doit pouvoir se négocier. On a déjà été enquiquinés plus de 96h, en pleine semaine, avant de pouvoir se faire ouvrir. C'est rageant.


- on hésite beaucoup la première fois à sortir le perfo pour fixer des antennes. Ça a l'air vieux et tout pourri et on a peur de tout péter. En vrai, ça va bien généralement, mais s'il y a un acrotère sur le tour, on peut inventer de la fixation drapeau "ni clous ni vis" avec une goupille sur l'arrière pour serrer le machin.
* pour avoir (et garder) un bon contacts avec les équipes de terrain des délégataires, le port de gilet jaune et les équipements de protection individuelle (baudrier, longes, mousquetons) sont un plus non négligeable et une obligation vitale en cas d'accès à un château d'eau sans mise en protection collective, ce qui est le cas de l'immense majorité d'entre eux. Avoir des habilitations travail en hauteur n'est pas une idiotie contournable non plus, quoi qu'on ne nous les ai jamais demandées.
 
* on hésite beaucoup la première fois à sortir le perfo pour fixer des antennes. Ça a l'air vieux et tout pourri et on a peur de tout péter. En vrai, ça va bien généralement, mais s'il y a un acrotère sur le tour, on peut inventer de la fixation drapeau "ni clous ni vis" avec une goupille sur l'arrière pour serrer le machin. Bien entendu, tout percement entre le dedans et le dehors doit être soigneusement bourré au silicone des deux côtés du trou et dans le cas ou on perce à proximité ou au dessus de la cuve d'eau, il faut absolument prévoir un moyen de retenir la poussière (idéalement un aspirateur, à défaut, un grand carton plié et un récipient) pour éviter qu'elle ne tombe dans l'eau.
 
= Le passage des câbles =
* L'idéal est de se réserver un moyen de disjoncter son relais et de branchement ethernet direct en dehors. Ça se range bien dans un petit coffret étanche fixé en façade. Attention au percement du corps du château d'eau en bas, il y a énormément de ferailles et d'IPNs là dedans et ils ne sont pas forcément visible. Prévoir un *très* bon perfo et de la mèche de rab.
 
* De là, si la hauteur de l'édifice ne dépasse pas 20 mètres, on peut se permettre de monter un faisceau de RJ45 et de laisser le routeur/switch en bas (idéalement dans la boite dehors, toujours pour une question d'accessibilité). Lorsqu'il est plus haut, il vaut mieux monter du courant sous la cuve et y installer les équipements actifs puis repartir de là en RJ45+PoE.
 
= Le placement des antennes =
* Il existe un tas de configuration de château d'eau. Pour ceux déjà équipés de matériel hertzien, généralement, les telcos préfèrent s'installer sur le pourtour ou bien sur un pylône monté lui même sur le bâtiment. Nous autres petits opérateurs, on se met plutôt sur le pourtour du chapeau, c'est plus simple et facile d'accès quand on vient de l'intérieur du château d'eau.
 
* Ne pas oublier qu'on est haut, il faut donc oublier la liaison avec quelqu'un qui serait au pied du château d'eau si on se met au centre de son chapeau. Le cas échéant, il faut mettre un émetteur plus loin sur le côté. Attention, on s'accroche !

Version actuelle datée du 14 avril 2018 à 16:30

Choses à savoir pour s'installer sur un château d'eau.

Pour ceux qui ne sont plus en service

Lorsqu'ils ont été sortis du réseau de distribution, c'est bien plus simple, il suffit de demander au propriétaire (généralement la mairie, sauf si un fou l'a racheté) et de s'assurer de la sécurité de l'édifice, de ses équipements (notamment au niveau des échelles qui peuvent rouiller assez rapidement) et de l'absence de chute d’éléments (généralement, ça commence par les enduits) surtout lorsqu'il se trouve en bordure de voie publique.

Pour ceux ou on peut encore barboter

  • Les château d'eau appartiennent généralement aux communes sur le territoire desquelles ils sont plantés ;
  • La compétence gestion de l'eau est généralement délégué à l'échelon au dessus (comcom, commune nouvelle ou syndicat - qui ont tendance à disparaître avec la loi NOTRe -) voir

encore plus haut (département) ;

  • Une grande partie sont mis en gestion chez des privés (SAUR, Véolia, ...) qui sont des délégataires du service publique (mais pas toujours, parfois, l'eau est gérée par la commune. C'est rarement le cas dans les petites communes rurales.

Bottomline : il faut l'accord de tous, mais le délégataire final quand il existe, même s'il peut poser des conditions de principe, n'a pas son mot à dire sur la décision, il est simple exécutant. Il convient donc d'aller frapper à la porte de l'EPCI qui a la compétence gestion de l'eau. Une fois que celle ci est d'accord, ce n'est plus qu'une questions de convention (ce qui n'est pas forcément sans poser problème)

Quelques bonnes choses à savoir sur les châteaux en général

  • bons nombre (en tout cas par chez nous) sont gravitaires (l'eau arrive dedans par simple effet de gravité depuis un autre château plus haut ou des pompes situées plus loin) et n'ont donc pas ... d'électricité. Ça peut être chiant pour monter un relais. S'il y en a pas loin (< 30 mètres), c'est 1300 € le forfait d'installation ERdF pour se faire poser un compteur. On a tenté (mais on n'est pas doués) le solaire, c'était franchement pas convaincant.
  • un château gérée en DSP par un délégataire privé, c'est une collection d'emmerdes à long terme. Quand un truc est en rade, il faut chopper un gars du délégataire, le faire venir, qu'il ouvre la porte, lui signer son bon d'intervention, parfois payer une facture de déplacement ... ça plaide pour installer le maximum de trucs EN DEHORS du château (même si c'est incomparablement plus simple de câbler par dedans) pour pouvoir à minima aller jouer avec les fils en bas sans avoir à remuer ciel et terre pour se faire ouvrir. Ils sont souvent enfermés dans un grillage, ce qui ne simplifie pas l'affaire, mais obtenir la clé de la grille (et pas celle du château) doit pouvoir se négocier. On a déjà été enquiquinés plus de 96h, en pleine semaine, avant de pouvoir se faire ouvrir. C'est rageant.
  • pour avoir (et garder) un bon contacts avec les équipes de terrain des délégataires, le port de gilet jaune et les équipements de protection individuelle (baudrier, longes, mousquetons) sont un plus non négligeable et une obligation vitale en cas d'accès à un château d'eau sans mise en protection collective, ce qui est le cas de l'immense majorité d'entre eux. Avoir des habilitations travail en hauteur n'est pas une idiotie contournable non plus, quoi qu'on ne nous les ai jamais demandées.
  • on hésite beaucoup la première fois à sortir le perfo pour fixer des antennes. Ça a l'air vieux et tout pourri et on a peur de tout péter. En vrai, ça va bien généralement, mais s'il y a un acrotère sur le tour, on peut inventer de la fixation drapeau "ni clous ni vis" avec une goupille sur l'arrière pour serrer le machin. Bien entendu, tout percement entre le dedans et le dehors doit être soigneusement bourré au silicone des deux côtés du trou et dans le cas ou on perce à proximité ou au dessus de la cuve d'eau, il faut absolument prévoir un moyen de retenir la poussière (idéalement un aspirateur, à défaut, un grand carton plié et un récipient) pour éviter qu'elle ne tombe dans l'eau.

Le passage des câbles

  • L'idéal est de se réserver un moyen de disjoncter son relais et de branchement ethernet direct en dehors. Ça se range bien dans un petit coffret étanche fixé en façade. Attention au percement du corps du château d'eau en bas, il y a énormément de ferailles et d'IPNs là dedans et ils ne sont pas forcément visible. Prévoir un *très* bon perfo et de la mèche de rab.
  • De là, si la hauteur de l'édifice ne dépasse pas 20 mètres, on peut se permettre de monter un faisceau de RJ45 et de laisser le routeur/switch en bas (idéalement dans la boite dehors, toujours pour une question d'accessibilité). Lorsqu'il est plus haut, il vaut mieux monter du courant sous la cuve et y installer les équipements actifs puis repartir de là en RJ45+PoE.

Le placement des antennes

  • Il existe un tas de configuration de château d'eau. Pour ceux déjà équipés de matériel hertzien, généralement, les telcos préfèrent s'installer sur le pourtour ou bien sur un pylône monté lui même sur le bâtiment. Nous autres petits opérateurs, on se met plutôt sur le pourtour du chapeau, c'est plus simple et facile d'accès quand on vient de l'intérieur du château d'eau.
  • Ne pas oublier qu'on est haut, il faut donc oublier la liaison avec quelqu'un qui serait au pied du château d'eau si on se met au centre de son chapeau. Le cas échéant, il faut mettre un émetteur plus loin sur le côté. Attention, on s'accroche !