Châteaux d'eau
Choses à savoir pour s'installer sur un château d'eau encore en activité. Pour les vides qui ont été sortis du réseau de distribution, c'est bien plus simple, il suffit de demander et de s'assurer de la sécurité de l'édifice.
Pour ceux ou on peut encore barboter : - Les château d'eau appartiennent généralement aux communes - La compétence gestion de l'eau est généralement délégué à l'échelon au dessus (comcom, commune nouvelle ou syndicat - qui ont tendance à disparaître avec la loi NOTRe -) voir encore plus haut (département) - Une grande partie sont mis en gestion chez des privés (SAUR, Véolia, ...) qui sont des délégataires du service publique (mais pas toujours, parfois, l'eau est gérée par la commune. C'est rarement le cas dans les petites communes rurales)
Bottomline : il faut l'accord de tous, mais le délégataire final quand il existe, même s'il peut poser des conditions de principe, n'a pas son mot à dire sur la décision, il est simple exécutant. Il convient donc d'aller frapper à la porte de l'EPCI qui a la compétence gestion de l'eau. Une fois que celle ci est d'accord, ce n'est plus qu'une questions de convention.
Quelques bonnes choses à savoir sur les châteaux en général : - bons nombre (en tout cas par chez nous) sont gravitaires (l'eau arrive dedans par simple effet de gravité depuis un autre château plus haut ou des pompes situées plus loin) et n'ont donc pas ... d'électricité. Ça peut être chiant pour monter un relais. S'il y en a pas loin (< 30 mètres), c'est 1300 € le forfait d'installation ERdF pour se faire poser un compteur. On a tenté (mais on n'est pas doués) le solaire, c'était franchement pas convaincant)
- un château gérée en DSP par un délégataire privé, c'est une collection d'emmerdes à long terme. Quand un truc est en rade, il faut chopper un gars du délégataire, le faire venir, qu'il ouvre la porte, lui signer son bon d'intervention, parfois payer une facture de déplacement ... ça plaide pour installer le maximum de trucs EN DEHORS du château (même si c'est incomparablement plus simple de câbler par dedans) pour pouvoir à minima aller jouer avec les fils en bas sans avoir à remuer ciel et terre pour se faire ouvrir. Ils sont souvent enfermés dans un grillage, ce qui ne simplifie pas l'affaire, mais obtenir la clé de la grille (et pas celle du château) doit pouvoir se négocier. On a déjà été enquiquinés plus de 96h, en pleine semaine, avant de pouvoir se faire ouvrir. C'est rageant.
- pour avoir (et garder) un bon contacts avec les équipes de terrain des délégataires, le port de gilet jaune et les équipements de protection individuelle (baudrier, longes, mousquetons) sont un plus non négligeable et une obligation vitale en cas d'accès à un château d'eau sans mise en protection collective, ce qui est le cas de l'immense majorité d'entre eux. Avoir des habilitations travail en hauteur n'est pas une idiotie contournable non plus, quoi qu'on ne nous les ai jamais demandées.
- on hésite beaucoup la première fois à sortir le perfo pour fixer des antennes. Ça a l'air vieux et tout pourri et on a peur de tout péter. En vrai, ça va bien généralement, mais s'il y a un acrotère sur le tour, on peut inventer de la fixation drapeau "ni clous ni vis" avec une goupille sur l'arrière pour serrer le machin.